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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/112

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Les étoffes précieuses venaient de la Chine et de l’Inde. Ce n’étaient qu’offrandes fastueuses aux divinités. Et l’humble peuple artisan de ces merveilles, les Chinois commerçants, les étrangers et les voyageurs émerveillés, dont il nous reste de vagues récits, formaient la mer tumultueuse sur quoi flottait tout cet or.

Ce que je peux dire ici avec des phrases et des effets ménagés, n’est rien auprès de ce que révèle le simple et sec énoncé de tout ce qui figure sur les bas-reliefs et les documents. Ce travail auquel je me suis attaché ailleurs et qui pourrait paraître monotone, devient au contraire un véritable voyage dans la fable. Mon admiration, pour la civilisation khmère se partage entre son art et sa vie.


XXII

22 novembre.

Revenons à la ville. Elle n’est plus qu’une forêt enclose dans une muraille. De nombreux travaux ont dégagé le temple central et la merveilleuse terrasse des éléphants. Les autres édifices qui y subsistent sont perdus dans les arbres.