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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/120

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si notre âme est agitée des tempêtes humaines, je ne crois pas qu’il y ait au monde un lieu plus confidentiel. Nulle part, nos yeux levés ne rencontreront une mansuétude plus attentive qui partage notre rêve en nous engageant d’en sourire.

Le Bayon n’est pas un temple en ruine. Il ne laisse pas évoquer les souffrances humaines ni l’orgueil de son origine. Il n’a ni vanité ni splendeur. Il semble être monté seul de la terre. C’est un rêve que l’on croit faire. Et l’on y trouve, lorsqu’on y demeure quelque temps, l’exaltation de ses joies et l’apaisement de ses peines.

XXIV

25 novembre.

De tout ce que nous ont laissé les vieilles architectures, on ne trouve dans aucune d’elles, deux conceptions aussi différentes, je dirai même opposées, que le Bayon et deux siècles plus tard, Angkor Vat.

On a peine à démêler et à suivre les effets et les causes qui conduisirent les architectes et firent