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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/129

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d’or, trouvés par certains indigènes, avaient été martelés et fondus ! Et les trésors d’Angkor ont fini chez le Chinois.

Donc, nos danseuses ont mimé gentiment l’histoire du prince Souvannaphon et de la princesse Kêt-Souyon. Un bouffon est venu de temps en temps mêler le grotesque à l’idylle. Et comme les touristes, amateurs des beaux-arts, pour qui le spectacle avait lieu, s’étaient endormis, que les torches étaient usées, elles s’en sont allées, fatiguées, suivies des vieilles et des gamins.

Quelques instants après, il n’y avait plus que l’herbe foulée, l’eau dormante des douves d’Angkor et un peu de fumée dans la nuit. Ah ! les symboles !


XXVI

28 novembre.

Midi. Le soleil flamboie sur Angkor Vat. Air brûlant et d’une transparence extrême. Les touffes de bambou tout le long des fossés, si légères que la rosée dont elles sont chargées les courbe, sont pétrifiées. Pas le moindre souffle.