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Page:Groslier - À l’ombre d’Angkor, 1916.djvu/222

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Cette constatation a son importance et ses causes. Or, dans cette question, les causes sont connues. Mais comme elles n’étaient a priori que des suppositions, elles se trouvent confirmées par cet imbroglio, puisque seules, elles ont pu le provoquer.

La décoration si peu uniforme d’un même temple, ce côtoiement de morceaux remarquables et de parties maladroites, proviennent ainsi qu’on était en droit de l’imaginer, de la variété des artistes employés et non pas des époques successives, nécessaires à l’édification du monument. Un sculpteur travaillant en l’an 900, peut avoir été plus adroit que tel autre travaillant cent ans plus tard. Comme nous n’avons pas pour nous guider une transformation de l’art, les différences de métiers ne sauraient donc en tenir lieu.

Pourrions-nous d’autre part nous guider avec prudence d’après les meilleures sculptures des temples, comparées entre elles ? Pas davantage. Tel temple, par exemple, se trouve à l’extrémité du pays, alors que la capitale accapare tous les meilleurs artistes, qu’une cour et de hauts personnages payent mieux. Ce temple peut par conséquent bien être contemporain de tel autre édifié près d’Angkor