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Page:Groulx - Mes mémoires tome IV, 1974.djvu/51

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septième volume 1940-1950
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obtint les 75,000. « Quel malheur, avait écrit M. Héroux, dans Le Devoir (5 décembre 1944), que ces franches et nettes vérités ne soient pas mises à la portée de nos compatriotes de langue anglaise et de nos voisins des États-Unis qui, de plus en plus, entendent parler de nous, et pas toujours de la meilleure ou de la plus juste façon… L’une des maîtresses causes de la mésentente entre les races, c’est l’ignorance où nous sommes les uns des autres… On vient de nous mettre entre les mains une arme excellente. Sachons en tirer le plus haut rendement possible. » En dépit de sa rigueur ou de la carrure de quelques-unes de ses affirmations, Pourquoi nous sommes divisés n’eut pas l’heur de trop déplaire. L’auteur reçut maintes bénédictions épiscopales. Mgr Arthur Douville lui écrivait de Saint-Hyacinthe : « Je vous remercie de l’hommage de votre Pourquoi nous sommes divisés pour lequel je vous félicite chaleureusement, car j’y trouve une leçon de choses claire, pratique et fière. Par contre, quel triste métier que celui qu’exerce M. Maheux avec, du reste, un fanatisme sectaire et une anglomanie ridicule… frappez dur pour réveiller les plus endormis. » L’évêque de Gaspé, Mgr F.-X. Ross, ne se montre pas moins satisfait : « Je vous dois un double merci : le premier pour l’envoi gracieux de votre conférence “Pourquoi”, puis et surtout pour avoir donné une réponse si au point et si nette au “Pourquoi” du triste abbé Maheux. C’est un soulagement. Tout homme de cœur vous doit ce remerciement. Permettez-moi d’y ajouter mes cordiales félicitations… Que Dieu vous bénisse, cher Monsieur le Chanoine et perge ! quoniam advesperascit… » Léopold Richer, correspondant parlementaire du Devoir à Ottawa, m’écrit de la capitale, ces lignes flatteuses : « Je viens de lire votre brochure :