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Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/245

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COMMENTAIRE DE LA CONVENTION.

drapeau internationaux, comme signes de neutralité.

§ 2. Ce drapeau et ce brassard, dit l’article 7, portent croix rouge sur fond blanc. Cet emblème a été emprunté au drapeau suisse, qui porte croix blanche sur fond rouge ; c’est le même dessin, avec une simple interversion de couleurs. La croix est une croix alézée, c’est-à-dire n’atteignant pas les bords du champ[1] ; c’est de plus une croix à branches égales et formée de cinq carrés égaux.

En empruntant à la Suisse ses armoiries, on a établi un lien visible et durable entre la Convention et le pays qui fut son berceau. D’ailleurs, indépendamment de cette considération, le symbole de la charité est celui qui répond le mieux aux sentiments dont les promoteurs de la Convention étaient animés et à l’esprit de ce traité. Il est pourtant douteux que tout le monde ait rattaché au drapeau international le souvenir de la croix sanglante du Calvaire, entourée d’un linceul d’innocence. Que cela soit vrai pour les nations chrétiennes, nous l’admettons sans peine, mais que, dans les États non chrétiens on l’interprète de même, ce n’est

  1. 1864, 25.