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Page:Gustave Moynier - Etude sur la convention de Genève pour l'amélioration du sort des militaires blessés dans les armées en campagne (1864 et 1868).djvu/246

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CHAPITRE II.

guère présumable. Ce n’est certainement pas le sens qu’y a vu la Turquie, par exemple, lorsqu’elle a consenti à arborer la croix sur ses hôpitaux, guidée en cela par une conscience éclairée plutôt que par sa foi religieuse.

Le drapeau et le brassard que l’on a choisis se recommandent encore par leur simplicité, qui permet de les confectionner aisément, et, en quelque sorte, de les improviser au moment du besoin, puis par leur apparence qui les rend visibles de loin et facilement reconnaissables.

§ 3. Le drapeau flottera sur les hôpitaux, les ambulances et les convois de blessés, neutralisés par les articles 1 et 6 de la Convention. Précisément parce que ce drapeau sera le même pour toutes les armées, il devra toujours être accompagné du drapeau national[1], afin que l’on sache à qui il appartient. Sans cela il serait trop facile de se fourvoyer, et de tomber entre les mains de l’ennemi lorsqu’on croirait rejoindre les siens.

Les particuliers qui auront recueilli des blessés pourront-ils aussi s’en servir, afin de sauvegarder leurs habitations ? Nous le pensons. Le drapeau en effet est destiné à révéler la pré-

  1. 1864, 25.