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Page:Guyot - Les principes de 89 et le socialisme.djvu/232

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de prendre des apprentis. Ceux qui ont à souffrir de cette tyrannie, ce sont les travailleurs qui ont l’outrecuidance de faire honneur à leur métier et de ne pas se plier aux exigences de gens qu’ils redoutent et méprisent. Les tyrans de chantier et d’atelier non seulement menacent en paroles les ouvriers qui ne veulent pas les suivre, mais dans toutes les grèves, on a vu des malheureux assaillis de coups, assommés, les jambes et les bras cassés, car ils étaient coupable du crime de « vouloir travailler. »

C’étaient contre eux qu’étaient dirigées les tentatives d’attentats à la dynamite qui ont eu lieu pendant la grève du Pas-de-Calais et du Nord 1893 : le 18 octobre, deux explosions, l’une à Bruay, l’autre à Monticourt ; destruction par la dynamite d’une partie de la voie ferrée des mines de Lens au Pont-l’Abbaye ; le 20 octobre, quatre cartouches à Bulley-Grenay, placées en face des maisons d’ouvriers non grévistes. Une cinquième, lancée dans une autre maison, en brisant un carreau ; la mèche allumée mit le feu à des vêtements déposés sur une voiture d’enfants ; le 23, violente explosion de dynamite placée contre la maison d’un mineur à Roost-Varendin. Le 30 octobre, quatre explosions de dynamite, au même moment, dans les corons de la fosse 8 des mines de Lens, située sur le territoire de Verdin-le-Vieil ; les cartouches avaient été introduites dans les soupiraux des caves. Le 1er novembre, une explosion à Bruay, une autre à Buissière, une troisième à Oustan, entraînant des dégâts matériels considérables, mais sans accidents de personnes.

Seize ! et j’en oublie probablement, et en outre,