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Page:Hérodien - Histoire romaine, depuis la mort de Marc-Aurèle jusqu'à l'avénement de Gordien III (trad Léon Halévy), 1860.djvu/260

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compagnons emprisonnés. Le temps leur semble opportun, le prétexte légitime ; ils tuent Antonin, sa mère Soémis, qui était présente, comme mère, comme impératrice, et enveloppent dans le massacre tous ceux de son cortége qui furent pris dans l’intérieur du camp et reconnus pour ministres et complices de tous ses crimes. Ils abandonnèrent à ceux qui voulurent s’en emparer les corps d’Antonin et de Soémis, pour être honteusement traînés dans Rome. Ces deux cadavres, après avoir été promenés par toute la ville, et accablés de tous les outrages, furent jetés dans les égouts qui coulent vers le Tibre. Ce fut ainsi qu’Antonin, arrivé à la sixième année de son règne, finit, avec sa mère, une vie que nous avons fait connaître. Les soldats, après avoir salué Alexandre empereur, conduisirent au palais ce jeune prince, qui n’était encore que dans sa première jeunesse, et tout à fait soumis à la direction de sa mère Mammée et de son aïeule.