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Page:Haeckel - Religion et Évolution, trad. Bos, 1907.djvu/139

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en outre, dans ma conférence sur : La biologie à Iéna au cours du dix-neuvième siècle ». (Rev. des Sciences nat. d’Iéna, vol. 39, 1905).

12. La consanguinité de l’homme (p. 71). — Les sophismes illusoires au moyen desquels Wasmann cherche à retirer leur force aux recherches convaincantes de Friedenthal, Uhlenhuth et Nuttall, sont dans leur genre des chefs-d’œuvre de sophistique jésuite, tout comme la polémique artificieuse dirigée contre mon Anthropogénie (5e éd. 1903) et contre l’œuvre instructive de R. Wiedersheim : La structure de l’homme, témoignage de son passé (3e éd. 1902).

13. Profanation de la Sing-Akademie de Berlin (p. 109). — Parmi les nombreuses attaques et injures que les journaux pieux de la capitale m’ont adressées pendant que je faisais, à Berlin, mes conférences, revenait souvent ce reproche que « la salle, de tous temps respectable, de la Sing-Akademie serait honteusement profanée par ces conférences ». En même temps que je remercie mes noirs ennemis de cette involontaire marque d’honneur, je les prie de la reporter à un plus grand naturaliste que moi, à Alex. de Humboldt. Car ce célèbre savant berlinois fit, au même endroit, il y a de cela 77 ans (en 1828), les conférences si justement applaudies d’où sortit son œuvre principale, le Cosmos. Ce grand homme, qui avait exploré le monde, dont le regard clair avait reconnu la régulière unité de la nature dans son ensemble et qui, avec Goethe, trouvait là la vraie connaissance de Dieu — essayait alors d’exposer au public cultivé de Berlin sous une forme populaire très élégante les « Principes de la description physique de l’Univers » et de montrer partout la prédominance de la loi naturelle. Ce que j’essayai 77 ans plus tard d’établir au sujet du monde organique, c’est exactement ce qu’en cette même salle Humboldt avait démontré au sujet de la nature inorganique ; je voulais faire voir comment les progrès immenses de la biologie moderne (depuis Darwin) nous permettent de résoudre jusqu’au plus difficile de tous les problèmes, celui du développement historique des plantes et des animaux et à leur sommet, de l’homme, par l’application des mêmes « grandes lois éternelles et d’airain ». Humboldt avait recueilli, d’une part, la gratitude