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Page:Haeckel - Religion et Évolution, trad. Bos, 1907.djvu/75

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qu’à nos jours, le nombre, la diversité et le perfectionnement des différentes espèces de mammifères est toujours allé croissant. Le groupe inférieur, celui des Placentaliens, ancêtres communs, donne naissance par quatre branches divergentes aux légions des carnivores, rongeurs, ongulés et primates. Les trois premières sont de beaucoup surpassées par la légion des Primates, dans laquelle Linné avait déjà réuni les demi-singes, les singes et l’homme. La succession historique dans laquelle se présentent ainsi, l’un après l’autre, les divers groupes figurant les étapes du développement des vertébrés, correspond exactement à la suite d’étapes morphologiques qu’ils parcourent dans leur perfectionnement graduel et que nous a fait connaître l’étude de l’anatomie comparée et de l’ontogénie.

Ces données paléontologiques constituent les arguments les plus importants à l’appui de la théorie qui fait descendre l’homme d’une longue série de vertébrés inférieurs et supérieurs. Car il n’y a pas d’autre explication possible de cette succession historique des classes qui concorde entièrement avec la série des étapes morphologiques et systématiques, que la théorie de la descendance ; aussi ses adversaires n’ont-ils ni donné, ni cherché une autre explication. Les poissons, dipneustes, amphibies, reptiles, monotrèmes, marsupiaux, placentaliens primitifs, demi-singes, singes, singes anthropoïdes et hommes pithécoïdes sont les membres inséparables d’une longue série d’ancêtres, dont le descendant le plus jeune et le plus parfait est l’homme lui-même. (Voir, dans le Supplément, les tableaux I à III.)

Un des faits paléontologiques que nous avons rappor-