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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/132

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jouer. Des années laborieuses et l’habitude qu’il a contractée, dans l’isolement où il vit, de concentrer toutes ses énergies vers le sujet qui est devant lui, lui permettent de se cuirasser contre les épreuves de sa situation. Il agit envers chacun avec une infaillible franchise et rectitude, mais les instincts de bonté qui éclairent sa vie privée sont submergés par les soucis et les ennuis de sa position officielle. Pendant les heures consacrées aux affaires, il devient un froid et insensible rouage de l’État ; toute son imagination et son talent sont concentrés vers la nécessité de faire échec à ceux qui voudraient amener leur souverain à des actes contraires aux principes de rectitude financière que M. McLeavy Brown voudrait bien voir encouragés.

Ceux qui connaissent bien la Corée peuvent seuls apprécier pleinement la fertilité d’esprit des fonctionnaires coréens, dans l’invention de nouveaux projets destinés à s’approprier, pour leur usage personnel, l’argent public. Si l’état des finances n’avait pas déjà rendu l’économie impérieusement nécessaire, cette tendance justifierait la détermination de refuser aux fonctionnaires les moyens de concussion. M. McLeavy Brown a donc mis d’accord la nécessité de l’économie, qui est la base de l’existence des douanes, avec les principes du système d’après lesquels il administre le service. Pour ce qui est du personnel étranger des Douanes coréennes, il est impossible que les fonctionnaires coréens se formalisent du taux des appointements qui rétribuent les services de ces étrangers. Si cette universelle réduction des dépenses rend un emploi aux Douanes coréennes très peu satisfaisant pour les petits employés étrangers, il y a néanmoins une raison évidente à ce bas paiement, qui est la marge très étroite existant entre le total des