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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/131

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sont pas venus à Séoul pour des motifs intéressés, pouvant les amener en conflit direct ou indirect avec le commissaire en chef des Douanes dans ses fonctions officielles. S’il n’est plus le conseiller financier du gouvernement, on recherche son avis à l’occasion ; et quoique son avis ne soit pas nécessairement suivi, il arrive fréquemment que l’influence du commissaire en chef des Douanes devienne le facteur prépondérant dans les négociations passées entre une cour tracassée par les ennuis d’argent et un importun solliciteur de concessions. De plus, le cas peut se présenter, qu’un sentiment de droiture et de considération pour les intérêts du royaume oblige M. McLeavy Brown à pousser au rejet des propositions qui ne sont pas venues par le canal de sa fonction. Une semblable violation des méthodes orthodoxes de présenter une demande, peut se produire n’importe quand, à Séoul. Si, d’une part, cette tentative d’exercice d’un pouvoir de veto ne le rend pas cher à ceux qui recherchent les considérations ministérielles, l’esprit impersonnel selon lequel il s’acquitte des devoirs de sa charge, rachète les interventions exceptionnelles qu’il estime nécessaires. Une grande part du ressentiment des étrangers et des fonctionnaires contre M. McLeavy Brown est, par conséquent, basé sur une méconnaissance irréfléchie des faits élémentaires dans la position très délicate qu’il occupe. On ne suggère rien naturellement contre son honneur. Dans une société habituée à l’apostasie financière, qui semble être l’inévitable prélude de toute concession, le promoteur d’une politique d’économie et de droiture provoque toujours la forte animosité de ceux qui l’entourent.

Un homme plus facile à émouvoir que le commissaire en chef se serait fatigué du rôle ingrat qu’il est forcé de