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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/166

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nouvelles courantes et les potins en général, pour l’empereur. Les Coréens de toutes les conditions achètent couramment des livres en langage indigène et les empruntent aux cabinets de lecture ; les plus illettrés apprennent les plus importants chapitres en les entendant lire. Un ouvrage que toutes les femmes sont supposées connaître à fond, est intitulé Les Trois Principes de Conduite et se divise en trois parties : 1o le traitement des parents ; 2o la façon d’élever la famille ; 3o le ménage. Des livres qui se rapprochent de celui-là, et qui sont d’égale importance pour la femme coréenne, s’appellent Les Cinq Réglés de Conduite et Les Cinq Volumes de Littérature primaire, et, comme esprit et contenu, sont presque identiques. Ils traitent des rapports entre : 1o les parents et les enfants ; 2o le roi et ses sujets ; 3o le mari et la femme ; 4o les vieillards et les jeunes gens ; 5o les amis. Ils contiennent également des exhortations à la vertu et au savoir.

En dehors du genre d’éducation pour les femmes de Corée, que je viens d’indiquer, l’étude théorique des arts domestiques accompagne invariablement les études plus compliquées. Elle est accompagnée d’une importante partie expérimentale. Il s’ensuit donc qu’alors que l’éducation des hommes d’un certain rang se borne aux livres, auxquels ils ne prêtent qu’une attention indifférente, il existe pour les femmes tout un ordre d’études en dehors des écrits et de l’enseignement des professeurs admis et des autorités classiques. Les talents d’ornement, les ruses et les artifices de nos poupées de salon sont ignorés des classes élevées, la musique vocale et la danse étant réservées aux danseuses et aux demi-mondaines. La broderie, la confection des robes, la couture et le tissage absorbent leur attention jusqu’à ce qu’elles aient