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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/167

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parcouru toute la gamme des travaux domestiques. Parfois les femmes des hautes classes apprennent à jouer du kumungo, un instrument d’un mètre cinquante de long sur trente centimètres de large, ressemblant un peu à la cithare, et émettant des sons mélancoliques et discordants. Il y a un autre instrument à cordes, le nageuni, mais les terribles grincements aigus de cette malheureuse viole me rendent malade, rien que d’y penser. La distraction habituelle et la plus simple des classes moyennes consiste en une promenade aimable, et sans but déterminé, autre que la flânerie. La balançoire, la corde, les dés, les dominos et les poupées sont en faveur, parmi les amusements.

Si on peut s’apercevoir de quelques petits progrès en matière d’éducation sous l’influence bienfaisante des missionnaires, l’état de la justice révèle de graves défauts. Naturellement, il n’est pas toujours possible d’appliquer à la procédure légale d’un pays le système qui produit de bons résultats dans un autre. Des explosions particulières de violence, provenant de causes identiques, apparaissent revêtues de caractères différents quand on se place au point de vue de ceux qui sont chargés d’établir des réformes.

On admettra, en outre, qu’un certain élément de barbarie dans les punitions est rendu nécessaire par les conditions mêmes où se trouvent certains pays, car elles en imposent à une population qui se rirait de punitions d’un caractère plus civilisé. Si on peut trouver excessif le Code pénal de Corée, il faut du moins se souvenir qu’en Extrême-Orient la justice n’est tempérée par aucune pitié. Maintes punitions existent encore franchement barbares, et d’autres se distinguent par leur exceptionnelle sévérité. La mort par décapitation, mutila-