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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/168

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tion, strangulation ou par le poison est aujourd’hui moins fréquente que jadis.

Jusqu’à ces toutes dernières années, la loi coréenne avait l’habitude de faire supporter à la famille d’un grand criminel les mêmes peines qu’à lui. La famille en est maintenant exempte, et, grâce aux réformes introduites pendant l’agitation de 1895, on s’est efforcé d’abolir les pratiques contraires à l’esprit du progrès. Le tableau suivant montre les punitions encourues pour quelques crimes :

Trahison (Homme).
Décapité avec ses parents mâles jusqu’au cinquième degré. La mère, la femme et la fille empoisonnées ou réduites à l’esclavage.
Trahison (Femme). Empoisonnée.
Assassinat (Homme).
Décapité. Sa femme empoisonnée.
Assassinat (Femme).
Étranglée ou empoisonnée.
Crime d’incendie (Homme).
Étranglé ou empoisonné. Femme empoisonnée.
Crime d’incendie (Femme).
Empoisonnée.
Vol (Homme).
Étranglé, décapité ou banni. Sa femme réduite à l’esclavage ; confiscation de tous les biens.
Profanation des tombes.
Décapité avec ses parents mâles jusqu’au cinquième degré. Mère, femme et fille empoisonnées.
Crime d’incendie (Homme).
Strangulation ou décapitation. Sa femme empoisonnée.

D’après la loi coréenne, aucune femme ne peut obtenir la dissolution légale de son mariage. Le privilège du divorce appartient à l’homme ; parmi les hautes classes, il est rare. La femme peut néanmoins quitter son mari et se mettre sous la protection d’un parent, et alors le mari, à moins de faire la preuve contraire des accusations de sa femme, n’a aucun recours. Si la femme ne