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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/179

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gros ouvrage de la ferme ou pour les petits travaux de la maison.

Pendant la moisson, tous les bras disponibles sont employés aux champs. Les femmes coupent la récolte, les hommes lient les gerbes, que les enfants chargent sur des paniers de corde, placés sur un appareil en bois que portent les taureaux. Le grain est battu sans retard ; les hommes vident le contenu des paniers sur la route et se mettent à l’œuvre vigoureusement, gravement et sans interruption. Pendant que les hommes battaient avec leurs fléaux, le vent vannant le grain, six femmes, et parfois huit, faisaient mouvoir avec leurs pieds une lourde pièce de bois, d’où pendait un pilon de fer ou de granit au-dessus d’un profond mortier de granit. Cette méthode primitive et prompte suffit pour écraser le grain servant à la fabrication de la pâte grossière qui leur tient lieu de pain.

En dehors du taureau et du porc, il y a peu d’animaux de ferme dans les districts de l’intérieur. Le poney et l’âne ne sont pas employés aux travaux de la culture aussi souvent que le taureau. Ce dernier est traité avec beaucoup plus d’humanité que le malheureux poney, dont le bon naturel est ruiné par la dureté atroce avec laquelle il est mené. La cruauté grossière du Coréen envers son poney est l’un des traits les plus odieux de la vie nationale.

L’irrigation n’est nécessaire que pour le riz, qui donne des récoltes assez abondantes dans toute la Corée centrale et méridionale. Dans le nord, le riz fait place au millet, le grand complément de nourriture de la Corée. Ailleurs les champs de riz abondent et la population s’est initiée à la science de l’irrigation et de la distribution de l’eau. Le riz est semé en mai, transplanté de la