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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/180

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pépinière aux champs en juin, et récolté en octobre. Dans les temps de sécheresse, où il est nécessaire de se tirer de la période de disette, on sème de l’orge, de l’avoine et du seigle, qui, mûrissant en mai et coupés en juin, permettent de faire une récolte supplémentaire. On prépare alors les champs pour le riz. On inonde la terre ; et le paysan et son taureau, dans l’eau jusqu’aux genoux, labourent les champs. On plante des haricots, des pois et des pommes de terre entre les sillons des champs de blé, la terre étant faite pour produire son maximum. Les récoltes sont habituellement excellentes.

Les champs diffèrent de ceux de la Chine, où les paysans, préférant de courts sillons, cultivent par petites sections. Les longs sillons des champs en Corée rappellent les méthodes occidentales, mais l’analogie s’arrête là. Le spectacle de ces terres bien cultivées est une révélation du combat ardent que ces populations opprimées soutiennent contre l’adversité. À beaucoup d’égards néanmoins, elles auraient besoin d’aide et de conseil. S’il était sage d’agir ainsi, je convertirais les missions des districts de l’intérieur en stations d’expériences agricoles, avec un démonstrateur attaché à chaque établissement.

Les Coréens tiennent particulièrement en honneur le riz, leur principale céréale. On dit qu’il est venu d’Haram, en Chine, à une époque aujourd’hui entourée de mystère et de fables — de 2838 à 2698 avant Jésus-Christ. Le nom lui-même, Syang-nong-si, signifie agriculture merveilleuse. Le nom fut sans doute donné plus tard. Le premier riz fut apporté en Corée par Ki-ja, en 1122 avant Jésus-Christ, en même temps que l’orge et les autres céréales. Avant cette époque, le seul grain cultivé en Corée était le millet. Il y a trois espèces de riz en Corée,