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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/276

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chef, il ne rencontra plus d’opposition. Dans tout le district, on voit les restes des anciens travaux dans le schotter du lit de la rivière ; on en trouve aussi à certains endroits dans le quartz, sur les flancs de la montagne. En l’absence des machines indispensables, les travaux sur la concession ne pouvaient être convenablement organisés. La concession fut donc abandonnée pour le moment, des recherches attentives n’ayant pu amener la découverte de filons offrant un rendement suffisant. Au moment où elle cessa ses travaux, la Compagnie employait neuf Européens, treize Japonais et Chinois, et environ trois cents Coréens.

L’exploitation minière en Corée est tout à fait élémentaire. Les méthodes habituelles sont celles du « placer » et du « broyage » et un procédé de traitement par le feu. On creuse un puits vertical, avec des degrés étroits taillés dans ses parois, jusqu’au niveau du roc ; on entasse du bois dans le fond du puits, on rallume et on le garde allumé pendant plusieurs jours. Le roc chauffé devient très friable et cède facilement aux outils primitifs des mineurs. On se dispute ardemment le compartiment du fond dans ces puits ; les plus intrépides n’attendent pas pour descendre que le travail ait refroidi. Le quartz est parfois frotté pour être réduit en poudre, et l’or séparé par le lavage, où bien il est broyé entre de grosses pierres, lavé, broyé à nouveau et bassiné ! On recueille ensuite le métal. Jusqu’à ces derniers temps, il n’y avait pas d’endroits où l’or fût éprouvé autrement que par ces méthodes surannées.

On a mis tant d’espoir et de confiance dans les mines de Corée que le public ferait bien de se montrer prudent vis-à-vis des placements de ce genre. Il faut attendre de connaître les résultats que donneront les diverses con-