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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/279

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cessions minières actuellement en exploitation, et il faut espérer que ces résultats constitueront une preuve certaine des ressources minières du pays. Le rendement des mines américaines tend à faire croire que ces ressources n’ont pas été exagérées ; mais il reste encore à prouver que l’exploitation des mines peut être conduite avantageusement avec les méthodes et les machines occidentales. Les dépôts où se trouve l’or en Corée sont irréguliers et nullement continus. Cela n’a que peu d’importance pour le mineur coréen. Son outillage lui coûte au plus quelques francs, et il peut facilement transporter son installation à n’importe quelle distance, selon que les circonstances l’exigent. Pour pouvoir installer avec succès les machines occidentales, une organisation différente est nécessaire, et le public veut avoir la preuve qu’il y a dans les environs de la mine une quantité suffisante de minerais pour assurer les bénéfices de son placement. Il reste encore à faire cette preuve pour la mine anglaise ; quant à la mine allemande, elle a abouti à un fiasco. Il est à souhaiter que ces entreprises minières réussissent, dans l’intérêt des indigènes et des étrangers. Elles procurent un travail bien rémunéré à des milliers de Coréens, qui dépensent une partie de leurs gains à l’achat de marchandises étrangères. Toutefois, il n’est peut-être pas à regretter absolument que le gouvernement, à l’heure actuelle, soit peu enclin à accorder de nouvelles concessions.

Pendant notre séjour à Tong-ko-kai, nous passâmes un jour à escalader les montagnes jusqu’à des régions où, à des milliers de pieds d’altitude, des orpailleurs indigènes creusaient le parement de granit de la montagne pour trouver le roc principal. Nous consacrâmes un autre jour à chasser l’ours et le cerf dans les montagnes.