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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/280

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UNE PARTIE BIEN DISPUTÉE

Au point du jour, un peu après quatre heures, le matin de cette excursion, M. Bauer nous conduisit au rendez-vous : la cabane d’un orpailleur dans le fond humide d’une vallée, où nos rabatteurs, nos porte-fusils, et nos chasseurs devaient se trouver pour une chasse à l’ours. Les Coréens, hélas ! ne sont jamais pressées… L’homme se leva tard, et notre départ fut ainsi retardé de deux heures. Le soleil était levé quand l’expédition se mit en marche ; la troupe bigarrée des chasseurs professionnels et des rabatteurs nous accompagnait jusqu’à la gorge où était l’ours. Les chasseurs et les rabatteurs se mirent au service de chacun de nous, et nous traversâmes la montagne en suivant un sentier étroit et tortueux qui passait entre les plus hautes crêtes. Nous escaladâmes, nous dégringolâmes maintes gorges abritées et boisées, jusqu’à ce que les chasseurs nous eussent avertis que nous approchions de l’endroit où nous devions nous poster.

PAVILLON SUR LES FORTIFICATIONS DE SÉOUL

Les rabatteurs disparurent et firent un détour de plusieurs li pour battre tous les coins et les recoins qui se trouvaient sur leur passage. Des heures s’écoulèrent pendant lesquelles, souffrant de la chaleur, de la faim