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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/281

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et de la soif, nous restâmes cachés dans l’épaisseur des buissons à guetter le gibier. Pendant la première heure, aucun bruit ne vint rompre le silence de la vallée ; à présent les cris des rabatteurs nous parvenaient, sortant des fonds ou des hauteurs environnantes. Tout d’abord ce ne fut qu’un gémissement lointain, comme les sanglots de l’orage parmi les arbres d’une forêt. Ces sons étranges semèrent l’inquiétude parmi les pigeons ramiers,

UNE RÉSIDENCE D’ÉTÉ DANS LA CAMPAGNE CORÉENNE

les tourterelles roucoulantes, et les pies bavardes. Les cigognes à la gorge rouge sortirent, avec une élégance dédaigneuse, des replis de la rivière et s’envolèrent vers d’autres étangs. Les brumes de la nuit s’étaient enfuies de la vallée ; la rosée avait disparu des broussailles enchevêtrées ; le soleil s’élevait ; il faisait chaud. Le sang accélérait son cours dans nos veines pendant que nos regards scrutateurs demeuraient fixés sur le côté opposé de la vallée. Les rabatteurs montaient. Leurs