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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/41

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échoua à la hauteur de Quelpart en 1653, des souvenirs et des récits de leurs aventures à la postérité incrédule. La plupart des îles qui bordent la côte sont boisées. Comme elles sont très belles d’aspect et très dangereuses d’approche, on les considère avec un sentiment mêlé de respect et de crainte superstitieuse, différant peu, dans son expression, de la crainte qu’éprouvaient les anciens à l’égard de Charybde et de Scylla. De plus, leur isolement en fait le centre d’un grand commerce de contrebande entre la Chine et la Corée ; par leur situation sans défense elles sont une proie facile pour tout pirate qui a l’envie de les ravager.

Les îles qui bordent la côte sud-ouest sont le refuge de nombreux animaux. Les phoques jouent et folâtrent à l’aise parmi les rochers. Les cimes boisées sont riches en gibier : sarcelles, grues, courlis, cailles, s’y reproduisent. La côte est un lâche terrain de chasse pour les naturalistes, et on trouve dans tout l’archipel une grande variété de poissons. On peut recueillir un grand nombre d’éponges très diverses, et les bancs de corail avec leurs couleurs vives et leurs tons délicats, composent un jardin de mer d’une splendeur et d’une richesse de teintes sans égale. La flore de ces îles présente un aspect non moins caractéristique du paysage d’été. Les lis ronges, éclatants et gigantesques, les marguerites, les asters, de nombreuses variétés de cactus poussent à côté de curieuses fougères, de palmiers et de plantes grimpantes, presque tropicaux dans leur caractère et leur profusion, et qui supportent cependant la froide température de l’automne et de l’hiver, pour renaître au printemps avec une beauté nouvelle. L’air vibre du chant et du bourdonnement des insectes, le jour limpide se pare de l’éclat des papillons. Des