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Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/31

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s’étaient placés sur les deux rives pour nous disputer le passage. Nous rompîmes ces digues ; mais, comme c’était le moment de la marée basse, nous restâmes bientôt à sec. Les sauvages, voyant qu’ils ne pouvaient rien nous faire, réunirent une quantité de bois sec entre leurs fortifications et le rivage, avec l’intention de l’allumer et d’y jeter du poivre du pays, pour que la fumée nous chassât de nos embarcations ; mais ce projet ne leur réussit pas, car, la marée ayant remonté, nous parvinmes à Tammaraka. Quand nous voulûmes regagner le village assiégé, les Indiens nous barrèrent de nouveau le passage. Non-seulement ils avaient placé des arbres en travers du fleuve et s’étaient postés sur les deux rives, mais ils en avaient coupé deux par le pied, de manière à ce qu’ils fussent prêts à tomber, et ils avaient attaché au sommet des plantes nommées sippos, qui croissent comme le houblon, mais qui sont beaucoup plus fortes ;  : l’autre extrémité de ces plantes était dans leur