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Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/32

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forteresse, et l’intention des Indiens était de les tirer au moment où nous passerions, et de faire tomber les arbres sur nos embarcations. Nous forçâmes le passage ; un des deux arbres tomba sur les fortifications, l’autre, derrière notre barque. Quand nous voulûmes rompre les digues, nous appelâmes nos camarades pour venir nous aider ; mais les sauvages se mirent aussi à crier pour les empêcher de nous entendre. Un petit bois nous cachait, ce qui ne permettait pas aux nôtres de s’apercevoir de notre arrivée ; cependant nous étions assez près d’eux pour qu’ils pussent nous entendre, si les sauvages ne les en avaient empêchés par leurs cris.

Les naturels, voyant que nous étions entrés dans le fort avec les vivres, et qu’ils ne pouvaient rien faire contre nous, demandèrent la paix et se retirèrent. Le siége dura près d’un mois, et plusieurs des leurs furent tués, mais aucun chrétien ne périt.

Ayant fait la paix avec les sauvages, nous