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Page:Hans Staden - Des hommes sauvages nus feroces et anthropophages, trad Ternaux, Arthus Bertrand 1837.djvu/37

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l’avoir reconnu : il se trouva que c’était un pirate. Il essaya de se défendre ; cependant nous réussîmes à nous en emparer ; mais l’équipage parvint à gagner le rivage dans les embarcations. Nous trouvâmes à bord une grande quantité de pain et de vin, ce qui nous fut d’un grande ressource.

Nous rencontrâmes ensuite cinq vaisseaux qui appartenaient au roi de Portugal ; ils avaient ordre d’attendre auprès des îles les navires qui retournaient de l’Inde, pour les accompagner en Portugal. Nous restâmes avec eux et nous les aidâmes à escorter un bâtiment qui arrivait de l’Inde, jusqu’à une île nommée Tercera. Un grand nombre de vaisseaux, venant tous du Nouveau-Monde, s’étaient rassemblés dans cette ile : les uns allaient en Espagne, les autres en Portugal. Nous quittâmes donc Tercera en compagnie de prés de cent autres navires, et j’arrivai à Lisbonne le 8 octobre 1548, après seize mois d’absence.