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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 12.djvu/60

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NOTES DE LA SECTION IX.

public. Mais, supposé qu’il protégeassent la vérité, qu’arriveroit-il ? Qu’elle se propageroit avec une rapidité incroyable. Il n’en est pas ainsi de l’erreur. Est-elle favorisée du puissant ? elle est généralement mais non universellement adoptée. Il reste toujours à la vérité des partisans secrets. Ce sont, pour ainsi dire, autant de conjurés, toujours prêts dans l’occasion à se déclarer pour elle. Un mot du souverain suffit pour détruire une erreur. Quant à la vérité, son germe est indestructible. Il est sans doute stérile si le puissant ne le féconde ; mais il subsiste : et, si ce germe doit son développement au pouvoir, il doit son existence à la philosophie.

(20) Parmi les ecclésiastiques il est sans doute des hommes honnêtes, heureux, et sans ambition ; mais ceux-là ne sont point appelée au gouvernement de ce corps puissant. Le clergé, toujours régi par des intrigants, sera toujours ambitieux.