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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 13.djvu/180

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pas donné aussi un peu de liberté ? Nous auroit-il trompés tous ? Voilà des arguments de bonne femme. Je suis revenu au sentiment, après m’être égaré dans le raisonnement.

Quant à ce que vous me dites, mon cher ami, de ces rapports infinis du monde dont Locke tire une preuve de l’existence de Dieu, je ne trouve point l’endroit où il le dit. Mais, à tout hasard, je crois concevoir votre difficulté ; et sur cela, sans plus de détail, voici mon idée que je vous soumets.

Je crois que la matiere auroit, indépendamment de Dieu, des rapports nécessaires à l’infini ; j’appelle ces rapports aveugles, comme rapports de lieu, de distance, de figure, etc. Mais pour des rapports de dessein, je vous demande pardon : il me semble qu’un mâle et une femelle, un brin