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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/155

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DE L’HOMME,

cruel et sanguinaire : d’ailleurs la chair est pour lui l’aliment le plus sain, le plus conforme à son organisation. Sa conservation, comme celle de presque toutes les especes d’animaux, est attachée à la destruction des autres. Les hommes répandus par la nature dans de vastes forêts sont d’abord chasseurs.

Plus rapprochés les uns des autres, et forcés de trouver leur nourriture dans un plus petit espace, le besoin les fait pasteurs ; plus multipliés encore, ils deviennent enfin cultivateurs. Dans toutes ces diverses positions, l’homme est le destructeur né des animaux, soit pour se repaître de leur chair, soit pour défendre contre eux le bétail, les fruits, grains et légumes nécessaires à sa subsistance.

L’homme de la nature est son bou-