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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/210

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SECTION V, CHAP. X.

puisse prétendre, si les lauriers des muses sont les seuls dont il puisse se couronner, c’est dans l’arene des arts et des sciences qu’il descend pour les disputer, et c’est alors qu’il s’éleve des hommes illustres en tous les genres.

La seconde de ces causes est l’intérêt qu’ont alors les souverains d’encourager les progrès de ces mêmes sciences. Au moment où le despotisme s’établit, que desire le monarque ? d’inspirer l’amour des arts et des sciences à ses sujets. Que craint-il ? qu’ils ne portent les yeux sur leurs fers ; qu’ils ne rougissent de leur servitude, et ne tournent encore leurs regards vers la liberté. Il veut donc leur cacher leur avilissement ; il veut occuper leur esprit ; il leur présente à cet effet de nouveaux objets de gloire. Hypocrite amateur des sciences, il