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Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 9.djvu/221

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DE L’HOMME,

étoient pas moins vaillants. César, Cassius et Brutus, étoient éloquents, savants et braves. L’on exerçoit à-la-fois en Grece et son esprit et son corps. La mollesse est fille de la richesse et non des sciences. Lorsqu’Homere versifioit l’Iliade, il avoit pour contemporains les graveurs du bouclier d’Achille. Les arts avoient donc alors atteint en Grece un certain degré de perfection, et cependant l’on s’y exerçoit encore aux combats du ceste et de la lutte.

    savants sont peu riches : c’est chez l’homme d’affaire et non chez eux que la magnificence éclate. Si les arts de luxe ont quelquefois fleuri dans une nation au même instant que les lettres, c’est que l’époque où les sciences y ont été cultivées est quelquefois celle où les richesses s’y trouvent accumulées dans un petit nombre de mains.