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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/166

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IMPRESSIONS ET SOUVENIRS.


qui toujours me désespère et m’enchante, me boude et me sourit, me torture et me console… la nature !

Il est vrai de dire que je l’adore et la trahis en même temps ; que je l’implore et la maltraite tout à la fois ; que je me dis son esclave au moment même où j’en fais ma victime !

Heureusement nos brouilles fréquentes amènent de loin en loin de ces raccommodements inattendus et délicieux qui font oublier toutes les meurtrissures, et nous rendent, alors que nous nous croyions à jamais découragés, brisés, vaincus, nos meilleurs élans et nos plus vaillantes ardeurs !