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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/20

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ii

Certaines localités favorisées de la nature jouissent auprès des artistes d’une réputation pittoresque plus ou moins justifiée. Chaque année un joyeux bataillon de paysagistes s’empare de ces parages privilégiés jusqu’à ce que la vogue passe à d’autres contrées subitement découvertes par quelque Christophe Colomb à parasol. En se groupant ainsi, dans ces stations artistiques, les paysagistes se coalisent contre l’ennui. Ils transportent en pleins champs la vie, les habitudes, le langage de l’atelier et le paradoxe du boulevard. C’est en même temps une assurance naturelle contre la paresse. Il est des organisations que l’isolement éteint