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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/206

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xvii

De temps en temps, la curiosité de l’immense, de l’insondable, me remplit soudain d’un nostalgique désir d’aller voir la mer…… Je m’accorde un congé et je pars.

Me voici au bord de l’Océan !… Je passe sur la jetée, sur les galets, sur les falaises, quelques jours d’une vie absolument végétative, aspirant l’air salin, courant à travers les varechs, les dunes et les rochers. Les fortes sensations dont je m’enivre m’ôtent jusqu’au loisir de les analyser. J’écoute la grande rumeur des flots ; je regarde là-bas… toujours plus loin… J’éprouve je ne sais quoi d’indéfinissable. L’infini m’attire