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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/222

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xxi

J’avais si souvent vanté à mes amis les charmes du frais vallon où j’avais dressé ma tente qu’une sémillante volée de Parisiens vint un jour me surprendre dans mon nid de verdure, avec mille cris coquets et éclats de rire argentins. On eût dit une joyeuse nichée d’oiseaux échappés de leur cage qui s’abattent bruyamment sur un buisson fleuri. Les dames avaient arboré de claires toilettes d’été, relevées d’agréments tapageurs et de nœuds provoquants. Elles se faisaient une joie de l’ébahissement des commères qui accouraient sur les portes, pour regarder de tous leurs yeux. Elles ne se doutaient pas, les naïves Parisiennes,