Vous se gaussez de moi ; — mais, pas le moins, le père Tétard a siné un papier avec le Père Boulingue, le marchand de vaches, comme par lequel il lui vendait sa mère… »
Le début promettait. J'arrivai enfin à tirer de la commère les clauses et conditions du marché.
Le père Tétard avait avec lui sa mère âgée et infirme. Le devoir d'honorer les vieux jours de celle qui avait pris soin de son enfance pesait son égoïsme. Il se montrait excessivement dur pour la pauvre femme et ce n'étaient au foyer que récriminations et querelles.
Un beau jour enfin, il va trouver le père Boulingue :
« Si tu veux, lui dit-il, te charger de la vieille, sa vie durant, je te donne de l'argent, que tu en auras de reste… »
La question ainsi posée, l'affaire fit son chemin, tant et si bien qu'il fallut conclure. Voyez-vous d'ici nos deux drôles débattant sans vergogne ces vils intérêts ? Le père Tétard s'attache à démontrer que la vieille n'a plus grand temps à vivre, et énumère complaisamment ses infirmités ; l'autre plaide vigoureusement au contraire la solidité de la con-
