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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/246

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xxvii

J’ai entendu bien des gens se récrier à propos de la vanité proverbiale des artistes. Je dois le déclarer tout d’abord, il y a des vanités plus intraitables. La vanité du comédien, du musicien, est plus fébrile ; elle a l’épiderme plus irritable, et touche parfois à la monomanie la plus grotesque. Cela tient, selon moi, à ce que ces derniers sont plus directement en rapport avec le public, qu’ils créent, en quelque sorte, sous les yeux de ce public. Il est peu « d’utilités », dans les coulisses d’un théâtre, qui ne se croient dignes des premiers rôles, et il ne manque pas de Talmas de province qui prennent pour applaudissements de bon aloi les bravos ironiques