dramatique, qui, surexcité par la présence constante d'une galerie, s'épanche plus volontiers.
Je ne parle pas des journalistes pour ne me pas faire d'ennemis… Pour venir toutefois en troisième rang dans ce steeple-chase à la vanité, le peintre en a encore sa bonne part. Abordons, s'il se peut, d'une plume impartiale, ce sujet délicat.
Et d'abord, considéré à un point de vue supérieur, l'amour-propre des artistes est une des conditions d'où procède leur talent. — Comment l'artiste produirait-il s'il n'avait pas foi en lui-même ? Comment créerait-il, s'il ne s'enivrait pas un peu des ses conceptions ? Seulement, cet amour-propre, respectable chez un homme de valeur, devient tout simplement ridicule de la part d'un artiste du dernier ordre ; et c'est là ce qui fournit un texte inépuisable de plaisanteries aux gens superficiels.
On s'étonne que beaucoup d'artistes se méprennent si grossièrement sur le mérite de
