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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/38

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iv

Avant de se mettre au travail, le paysagiste pousse une reconnaissance à l’entour du village, pour se familiariser avec le pays et se rendre compte de ses ressources pittoresques. Il cherche à pénétrer le sens intime, l’accent particulier, le caractère essentiel de cette nature, nouvelle pour lui, à laquelle il vient demander son secret. Il se monte au diapason… Là où l’émotion le clouera sur place, où une voix intérieure lui criera : « Arrête-toi ! » il y plantera résolûment son chevalet. Qu’importe que le peintre sache ou non la loi mystérieuse des soudaines attractions qu’il subit ? Qu’il s’abandonne franchement à la spontanéité de ses