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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/72

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Voici notre paysagiste blotti dans un chemin creux, bordé d’un mur en pierres sèches où s’accrochent le lierre et la mousse. Des pommiers trapus, des haies laissées à leur libre végétation enchevêtrent leurs ramures capricieuses au-dessus du chemin. A travers les trouées du feuillage on aperçoit les bleus profonds du coteau boisé qui ferme l’horizon, et de ces verdures puissantes se projette le clocher du village, que sa vétusté pittoresque revêt, au soleil, de tons éclatants.

Le peintre, de sa brosse vaillante et inspirée, s’efforce de saisir l’insaisissable, de traduire l’impalpable, de jeter sur son œuvre le frisson