Aller au contenu

Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

xiii

Le paysagiste, après sa séance, entre volontiers chez le campagnard, sous prétexte d’allumer sa pipe ou de demander tel renseignement dont il n’a que faire, mais en réalité pour inventorier d’un coup d’œil furtif le mobilier rustique et découvrir sur les dressoirs la pièce rare, rara avis. Car tout artiste est doublé d’un collectionneur, et le paysagiste, à qui sont interdites les coûteuses fantaisies de la haute curiosité, se rabat philosophiquement sur le saladier à fleurs et l’assiette à coq.

« Ah ! vous êtes pour la dessinature, — dit la mère Boutry en lui donnant du feu. — C’est censément eune représentation qu’ous faites