Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CONTES ET l'AK VBOLES BOI DDHIQUKS 99

porels ne peul plus tenter le Buddha: seul l'appât du Nirvana est assez fort pour le -('(luire. S'il y entre aujourd'hui, il est sauvé, évidemment ; mais il lésera toi ou tard, de toutes manières ; c'est une perte à laquelle il faut bien que le diable se résigne. Du moins le salut ne sera que pour lui, puisqu'il n'aura pas eu le temps de montrer à ses semblables lavoiede la délivrance. Vaine et suprême ruse: le piège est éventé.

« Je n'entrerai pas dans le Nirvûna, ô Malin,

avant que la sainte manière de vivre que je prêche se développe, s'étende et si propage parmi ce peuple, el gagne renommée unh ci--' -lie, et soil annoncée à tous les hommes.» (Sutta Pitaka, Mahâparinibbâna- Sutta, 111. 13-44.)

Les paraboles du bouddhisme, trop souvent dé- parées par leurs longueurs, se les Eonl aisément pardonner par la hauteur de l'idéal moral auquel elles s'élèvent. Il n'importe, pour en citer un exemple, dans quelle littérature on les prenne: le -•unie dont on va lire un résumé est inconnu du bouddhisme pâli; mais il est jaïniste, et il figure au chapitre XXVII «In recueil sanscrit postérieur <lit Divyâvadâna « la Céleste Aventure ». C'est un hasard si le eau. m de Ceylan l'ignore: il en est digne, eton 1 \ retrouvera peut être un jour.

Le jeune prince ECunâla aux beaux yeux vivait éloigné de la cour du roi -en père et plongé dans la méditation de la vanité des objets des sens. Une des reines le pria

�� �