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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/363

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LIVRE IV.

douleurs plus fortes : elles sont donc mauvaises l’une et l’autre.

— La sensation est-elle la même dans l’âme et dans le corps, mon père ?

— Qu’entends-tu, mon enfant, par la sensation de l’âme ?

— L’âme n’est-elle pas incorporelle ? Mais la sensation doit être un corps, mon père, car elle existe dans le corps.

— Si nous la plaçons dans le corps, mon fils, nous l’assimilons à l’âme ou aux énergies, qui sont incorporelles tout en étant dans les corps. Mais la sensation n’est ni l’énergie, ni l’âme, ni rien qui soit distinct du corps ; elle n’est donc pas incorporelle. Si elle n’est pas incorporelle, il faut qu’elle soit corporelle ; car il n’est rien qui ne soit corporel ou incorporel.

(Stobée, Ecl. phys., xliii, 6.)