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Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/421

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LIVRE IV.

été arrêté par la rupture d’une corde pendant l’exécution d’une mélodie, la bienveillance du Dieu y suppléa et fit valoir son talent ; par un secours providentiel, une cigale remplaça la corde rompue et exécuta les notes qui manquaient. Le musicien, consolé de l’accident qui l’avait affligé, remporta la victoire. Je sens en moi quelque chose de pareil, ô très-honorables ; tout à l’heure j’étais convaincu de mon impuissance et de ma faiblesse, mais la puissance de l’être suprême complète à ma place la mélodie en faveur du roi. Car le but de ce discours est de célébrer la gloire des rois et leurs trophées. En avant, donc I le musicien le veut, et c’est pour cela que la lyre est accordée. Que la grandeur et la suavité de la mélodie répondent à l’objet de nos chants !

Puisque nous avons accordé la lyre pour chanter l’éloge des rois et célébrer leurs louanges, chantons d’abord le Dieu bon, le roi suprême de l’univers. Après lui, nous glorifierons ceux qui nous off’rent son image et qui tiennent le sceptre. Il plaît aux rois eux-mêmes que l’ode descende d’en haut, de degrés en degrés, et que les espérances se rattachent au ciel d’où leur vient la victoire. Que le musicien chante donc le grand Dieu de l’univers, toujours immortel, dont la puissance est éternelle comme lui, le premier vainqueur de qui viennent toutes les victoires qui succèdent