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Page:Hess - La Vérité sur l’Algérie, 1905.pdf/390

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entre les immeubles urbains et ruraux situés dans la commune.

« Les seules indications qu’on puisse donner d’après ces documents sont les suivantes :

« 1891. Capital représenté : Environ 800.000.000 de francs.

« 1902. Capital représenté : Environ 1.300.000.000 de francs.

« Ce qui indiquerait que la valeur de la propriété, en Algérie, a augmenté de 50 % en dix ans. »


Cela est une des preuves que les protagonistes du succès algérien allèguent pour affirmer l’excellence, la réalité de ce succès. Nous y reviendrons avec les explications et les corrections nécessaires. Pour l’instant, nous sommes à l’hypothèque. Et n’y aurait-il point déjà, tout en tenant compte des constructions nouvelles, très nombreuses il est vrai, dans ce fait de l’énorme et rapide plus-value de la propriété bâtie, une manifestation de la ruse algérienne destinée à monter la valeur du gage pour augmenter d’autant le crédit permis par ce gage ? J’ai eu, cet hiver, l’occasion de m’entretenir de cette question avec un inspecteur d’un de nos plus grands établissements financiers du Paris. Il n’avait pas trouvé base solide, ce qu’il disait « motif consolidé », à cette plus-value rapide. Agio, prétendait-il. Mais revenons à l’hypothèque et à la note du gouvernement général. J’avais demandé quels étaient les prêteurs, quels étaient les emprunteurs, ce qui me semblait intéressant pour montrer, non seulement l’état de la fortune privée de l’Algérie, mais le rôle du juif dans le commerce de l’argent.


« Une statistique donnant pour les différentes catégories d’hypothèques une répartition des prêteurs et des emprunteurs par nationalités (Européens, musulmans, juifs) n’a jamais été établie en Algérie. On a seulement publié pendant quatorze ans, de 1876 à 1890, le nombre des inscriptions hypothécaires relevées dans les différentes conservations d’Algérie.