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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/214

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Je le poursuis sur l’aile du zéphir.
Je voltige partout, et partout je sais plaire.
Comme ici-bas le mal est à côté du bien,
Dans peu je serai père ou mère
D’enfants qui, comme moi, d’abord ne vaudront rien,
Mais, comme moi, changeront, je l’espère.


296. Énigme.

Toujours en l’air, toujours en peine,
La moitié de mon corps sur l’autre se promène ;
Tantôt je monte, et tantôt je descends ;
Je parais d’humeur noire à quiconque m’aborde ;
Je fais bien pis, je lui montre les dents ;
C’est pourtant sans que je le morde.


297. Logogriphe.

Je peignis les mœurs en mes vers ;
Ma marotte, en riant, fustigea nos travers ;
On trouvera dans moi ce que vaut mon génie,
Ce que je récitai dans les jeux de Thalie ;
L’outil mordant que Boileau sut tenir,
Lorsque sur le métier il allait repolir ;
Le maître d’un état et l’édit qu’il doit suivre ;
La plante aux bras aimants, qui sur l’ormeau veut
vivre
Et qui veut y mourir.