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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/228

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320. Énigme.

L’histoire apprend à qui veut lire
Que, quoique chef d’un vaste empire,
Témoin d’un combat d’animaux,
J’osai s’élancer dans l’arène,
Et braver la fureur d’un lion des plus gros
Que je tuai sans peine :
Ma victoire étonna public et courtisans ;
Ils ne revenaient pas des dangers imminents
Qu’avaient su m’éviter ma force et mon adresse.
Faut-il, dans l’embarras, lecteur, que je te laisse ?
Je ne le peux. J’étais par la taille petit,
Comme mon surnom te le dit.
Vu sous une autre face,
Je te présente encore une moindre surface.
Je t’avoûrai, sans nul déguisement,
Qu’on me met dans un trou qui n’est rien moins
que grand.
Je romps mon enveloppe, et fais sortir de terre,
Au bout de quelque temps,
(J’abuse, ami, de tes instants)
Certain objet ne me ressemblant guère ;
Dans ce qu’il portera chacun doit me trouver :
Sous peu j’espère le prouver.