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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/250

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Et de son immortel auteur.
Heureux le tendre amant, alors que sa maîtresse
Prononce mon second dans un moment d’ivresse
Et plus heureux encor qui suit l’étroit sentier
Tracé par mon entier.


355. Énigme.

Je ne suis encor rien, mais à la veille d’être ;
Que ne puis-je à tous ceux qui doivent me connaître,
Promettre également des plaisirs assurés !
Trop inutile vœu ! Dès qu’on m’aura vu naître,
Je ferai des heureux et des désespérés.
Tout le monde m’attend, et cependant peut-être
Tel songe à m’employer qui n’en sera pas maître ;
Ou m’appelle d’un nom que je perds en naissant ;
Mon futur successeur à l’instant s’en empare.
Ainsi, jamais présent, par un destin bizarre,
Mon nom meurt et renaît dans le même moment.


356. Énigme.

Quoique je sois un grand parleur,
Et par conséquent grand menteur,
On voit chez moi troupe choisie
De rois, de riches, d’indigents,