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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/26

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Dès ce moment, l’art de composer des énigmes et le goût pour ce genre de composition devinrent de plus en plus à la mode. Dès les premières années du xviie siècle, on publia en Espagne et en Italie des énigmes en vers, et un poëte flamand, qui écrivait en français, Alexandre Sylvain, donna au public un recueil d’énigmes en vers français qui furent assez bien accueillies et que l’on reproduisit dans plusieurs recueils du temps. Pour abréger, nous nous contenterons de ces indications sommaires pour arriver, sans trop de délai, à l’époque où l’énigme obtint complétement les honneurs de la vogue. Entre 1650 et 1670, deux poëtes médiocres, qui pourtant n’étaient pas sans esprit, Colletet et l’abbé Cotin, publièrent des recueils d’énigmes auxquels les compilateurs plus récents ont beaucoup emprunté sans les citer, et le Mercure galant qui parut en 1672, crut faire plaisir à ses lecteurs, en leur donnant tous les mois une énigme à deviner. Le Mercure de France, qui succéda