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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/276

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Certes, c’eût été grand dommage
Si je fusse resté des hommes ignoré.
Aux caprices de la nature
Comme eux je fus soumis : c’est la vérité pure ;
Car il est parmi nous des petits et des grands,
Dans tel pays des noirs, dans tel autre des blancs
On me voit au sein des campagnes :
En ville je nais rarement ;
Je me plais mieux sur les montagnes.
Dans les forêts, les bois, jamais ne me trouvant,
Attendu que pour moi leur fraîcheur est mortelle.
Quand je suis encor jeune, un souffle d’Aquilon
Me fait souvent rougir : de Phébus un rayon
Sur moi dans l’âge mûr cause aussi chose telle.
J’ai partout même sort, celui d’être pendu.
Vient-on me séparer de ma mère et nourrice ?
C’est pour me transférer au lieu de mon supplice :
Aux pieds je suis foulé, mon sang est répandu,
Mes bourreaux en sont teints ; pour eux c’est un délice
Que de s’en abreuver ; et par la roue enfin
(Car dans ce monde il faut que tout périsse)
Je termine, hélas ! mon destin.


399. Logogriphe.

Avec ma queue, on me voit d’une belle
Cacher à l’œil maints attraits séduisants